DODO-JAQUELINE FARREYROL-© Coco-02

Jacqueline Farreyrol

guillemet

Quelle étoile vous guide ?

La Croix du Sud qui symbolise pour moi le dur chemin de mon île pour atteindre son but ultime : la liberté de vivre sa vie de partage et d’amour.

Quel est votre “refuge” réunionnais ?

La Plaine des Sables qui est un havre de pureté et où je vais souvent me ressourcer.

La touche glamour Réunion pour vous ?

Le rouge des flamboyants qui illuminent les routes, les jardins et les champs pour les fêtes de Noël.

Un engagement pour une cause ?

Auprès de l’association Dihoxyn Orange qui s’occupe des enfants traumatisés par la guerre du Vietnam… Auprès des hôpitaux pour des enfants malades (animations musique et chants).

Une référence (un personnage, un livre…) ?

L’abbé Pierre que j’ai eu la chance de rencontrer, un exemple pour nous tous.

Les trois titres favoris sur votre play-list ?

Aimer à perdre la raison (Jean Ferrat) Ave Maria (Charles Gounod) Les mains d’Elsa (Aragon chanté par Marc Ogeret)

Un mot pour dire “La Réunion” ?

La Réunion, mon île, mon amour…

Une icône créole.

Jacqueline la grande Dame, sans artifice ni prétention… Lui déroulerait- on le tapis rouge qu’elle emprunterait les chemins sableux du littoral, ou les sentiers de la Plaine des Cafres : loin de tout protocole. Au mot « star », elle préfère celui d’Artiste. Pourtant, à l’image des Québécois qui évoquent leurs plus grandes vedettes par leur prénom (Céline, Félix, Ginette…), « Jacqueline » fait partie de ceux qui incarnent La Réunion. Sensible et généreuse, ses premiers refrains lui furent inspirés par les marmailles auxquels elle enseignait l’anglais. « Z’enfants la misère » est ainsi née du choc ressenti en voyant ses élèves arriver nus pieds dans la classe.

La culture a toujours été son cheval de bataille. Avec les groupes comme Kalou Pilé ou Takamaka, elle n’a eu de cesse de s’investir pour la reconnaissance de l’identité artistique réunionnaise. Les prix de l’Académie Charles Cros, de la Jeune Chanson, des festivals de la Rose d’Or d’Antibes et des Musiques créoles au Québec témoignent de la richesse de son œuvre, elle qui fut par deux fois faite Chevalier, dans l’Ordre National du Mérite puis des Arts et des Lettres! Qu’elle le veuille ou s’en défende, Jacqueline est une icône. Pourtant, l’artiste qu’elle est, et avec cette humilité qui la caractérise, affirme n’être avant tout qu’amoureuse de La Réunion, à qui elle dédia « Mon île », cette merveilleuse déclaration.

Jacqueline Farreyrol
est née le 25 février 1939.
Elle est auteur, compositeur
et interprète.