Jean-Louis-Prianon---ByCoco

Jean-Sébastien
Cheung Ah Seung

guillemet

Quelle étoile vous guide ?

La solidarité.

Quel est votre “ refuge ” réunionnais ?

Hell-Bourg, où Héva et Anchaing se sont cachés pour vivre leur amour.

La touche glamour Réunion pour vous ?

La danse du séga en tenue traditionelle.

Un engagement pour une cause ?

Pour les personnes porteuses d’handicap, pour une pratique sportive et le vivre ensemble en effaçant les différences.

Une référence (un personnage, un livre…) ?

Un homme engagé pour les plus démunis : l’Abbé Pierre.

Les trois titres favoris sur votre play-list ?

Mon île (Jacqueline Farreyrol).
Le sud (Nino Ferrer).
Au nom de mes péres (Davy Sicard).

Un mot pour dire “ La Réunion ” ?

Accueil.

Garder ses baskets sur terre !

C’est à petites foulées que Jean-Louis Prianon me rejoint sous une immense allée de cocotiers. En tenue sportive, ça va de soi. En fait, je n’ai jamais vu Jean-Louis sans une paire de baskets aux pieds ! Ni ne l’ai jamais croisé sans qu’il n’affiche son sourire lumineux, la plus belle de ses signatures. Sur son chemin, où qu’il aille, Jean-Louis salue ceux qu’il croise, prend des nouvelles, s’inquiète ou se réjouit, sans fausse manière ni calcul. Son palmarès, pourtant, aurait pu lui monter à la tête : médaille d’or sur 3 000 mètres steeple, 5 000 mètres et 10 000 mètres aux Jeux des îles de l’océan Indien en 1979 ; champion de France sur 5 000 mètres et 10 000 mètres en 1985 ; champion de France sur 10 000 mètres en 1986 ; quatrième sur 10 000 mètres aux Jeux olympiques de Séoul en 1988 ; champion de France sur 5 000 mètres en 1990 ; médaille d’or sur 5 000 mètres et 10 000 mètres aux Jeux des îles de l’océan Indien en 1993… Mais l’athlète, orphelin d’un planteur de canne alors qu’il n’avait que six ans, a gardé la tête sur les épaules. D’ailleurs, la persévérance, l’endurance et le respect ont toujours été ses maîtres mots depuis qu’il s’est inscrit, adolescent, au Club Athlétique Gymnastique de Saint-Pierre.
Après sa brillante carrière, l’ancien fonctionnaire de police a décidé de se consacrer aux enfants des quartiers défavorisés, souvent confrontés aux difficultés de la réinsertion. Saluée et reconnue par tous, la qualité de son investissement social lui valut en 2014, outre ses innombrables exploits sur les pistes du monde entier, d’être fait chevalier de la Légion d’honneur !Une distinction méritée qu’il affiche rarement puisqu’elle se trouve épinglée au revers d’une veste de costume que Jean-Louis Prianon, en véritable homme de terrain, n’endosse qu’exceptionnellement… L’action d’abord. Généreuse et réfléchie.

Jean-Louis Prianon
est né le 22 février 1960.
Il est athlète, spécialiste du demi-fond.
Ancien policier, il est aujourd’hui agent territorial.