Charlotte Mattéi

Quelle étoile vous guide ?

La découverte de nouvelles choses !

Quel est votre “refuge” réunionnais ?

Là où j’ai grandi à Petit Trou d’eau.

La touche glamour Réunion pour vous ?

Le canard à la vanille !

Un engagement pour une cause ?

L’écologie d’abord, l’éducation et la culture pour tous aussi. Sur ce deuxième point, je cite la chorégraphe Maguy Marin dont le travail me touche beaucoup : « Il faut, et d’urgence, s’occuper des enfants. En leur donnant le goût de la réflexion et du partage, de l’invention et de la fantaisie. Par une pratique populaire des arts, nous pourrons retrouver avec eux la perception d’une réalité bouleversante que la vie quotidienne nous dissimule et nous fait oublier. […]La peinture, la musique, la littérature, le théâtre, le cinéma, les arts plastiques ne sont pas les échappatoires d’une réalité pénible, c’est exactement l’inverse. Ce sont des moyens puissants et dynamiques pour se ressaisir d’une réalité en mouvement et en faire un levier, une arme. »

Une référence (un personnage, un livre…) ?

Le film Frances Ha réalisé par Noah Baumbach.

Les trois titres favoris sur votre play-list ?

Ain’t got no, i got life (Nina Simone).
La mauvaise réputation (Danyel Waro, reprise de Georges Brassens).
Ces gens-là (Jacques Brel).

Un mot pour dire “La Réunion” ?

Éclatante.

Danser sa vie

Avec grâce, Charlotte se déplace, bouge, évolue… Oui, Charlotte danse. Que dis-je ? Charlotte s’envole ! Et c’est avec une affection particulière que je l’admire. L’avoir vue grandir, rire et franchir des étapes de la vie m’oblige à poser sur elle des yeux aussi attendris qu’exigeants – comme si je regardais ma fille… J’aime son parcours tissé de passion et de persévérance, de travail acharné, de discipline, sans laisser place au renoncement. Car mademoiselle s’est en effet donnée rapidement les moyens d’atteindre l’inaccessible étoile. Comme tant de fillettes, Charlotte a débuté la danse à trois ans. Cinq ans plus tard, elle concourt aux épreuves régionales puis nationales soutenue par des professeurs qu’elle n’oubliera jamais : Sylvie Schiavo, Roxanne Toulemont, Laurence Desilves, Sandrine Chaoulli, Régine Le Dréau, Nelly Romain, Eric Languet. Après avoir obtenu un bac scientifique (mention très bien), la jeune femme est admise à l’âge de dix-sept ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon en Danse contemporaine. Elle travaille alors sous la direction de nombreux chorégraphes comme Hervé Robbe, Michèle Noiret, Yan Raballand, Dada Massilo… Et puis en troisième année, rencontre déterminante, elle croise Anne Martin, qui fut pendant douze ans la soliste de Pina Bausch. Charlotte s’enflamme alors pour la danse théâtre et part suivre les cours de la Folkwang University à Essen, en Allemagne. A l’issue de cette formation, l’école professionnelle de théâtre « Arts en Scène » lui ouvre ses portes, à Lyon. C’est l’envol de Charlotte qui commence à donner des cours, travaille pour Mehdi Farajpour, le chorégraphe de l’Oriantheatre Dance Company, et participe à la création du collectif INcendio qui se distingue par son approche surréaliste et engagée…  Voilà, Charlotte a décroché sa lune.

Charlotte Mattéi
est née le 16 mars 1995.
Elle est danseuse professionnelle.