Stephane-Ciccione-ByCoco

Stéphane Ciccione

guillemet

Quelle étoile vous guide ?

La Voie lactée. Dans les cirques ou sur les îles désertes où pondent les tortues marines, elle nous fait prendre conscience de l’étendue de l’univers et de la place que nous y occupons.

Quel est votre “refuge” réunionnais ?

La Pointe des châteaux à Saint-Leu:
il y a les arbres que j’y ai plantés, j’y ai fondé ma famille, mes enfants y ont grandi, chaque jour – selon l’humeur de l’océan – le spectacle y est différent.

La touche glamour Réunion pour vous ?

Un roulement de hanche au rythme d’un maloya.

Un engagement pour une cause ?

La sauvegarde des tortues marines.
Elles sont présentes dans les océans depuis 110 millions d’années, ont survécu à bien des changements climatiques et catastrophes.
Nous devons nous inspirer d’elles et nous assurer que nos enfants pourrons connaitre l’émotion que provoque l’observation d’une femelle qui pond ses oeufs ou des jeunes tortues qui se précipitent vers la mer.

Une référence (un personnage, un livre…) ?

Claude Lévi-Strauss qui m’a fait prendre conscience qu’aucune civilisation n’est supérieure aux autres, et que les voyages ne doivent pas être guidés uniquement par la recherche de l’exotisme, mais par la volonté de comprendre les réalités humaines et comment elles s’inspirent et participent aux équilibres de la nature.

Les trois titres favoris sur votre play-list ?

Téra Lonji (Mayra Andrade).
Scorpion (Bernard Lavilliers).
The moon and the sky (Sade).

Un mot pour dire “La Réunion” ?

Multiple.

Océan’ Man

Stéphane Ciccione aurait pu croiser Jean-Marc Barr alias Jacques Mayol au fond de l’océan. Comme le héros de Luc Besson, Stéphane nage et plonge comme il respire ! Ce scientifique aux airs de teenager compte parmi les sommités mondiales dans le domaine de la connaissance des tortues marines. Ses travaux et ses innombrables publications confirment, s’il le fallait, sa détermination à mieux comprendre et protéger ces espèces vulnérables et menacées. Voisinage oblige, Stéphane fréquente d’abord celles de l’Océan-Indien qui s’aventurent sur les côtes réunionnaises, malgaches, seychelloises, comoriennes ou sud-africaines… Depuis 2006, il dirige Kélonia, cette ancienne ferme d’élevage de tortues transformée en observatoire suite à la convention de Washington (venue réglementer le commerce d’espèces sauvages), et qui était son antre dès 1988.
À flanc d’eau, jonché de bassins et de veloutiers, le centre est un espace magique de sensibilisation du public mais aussi un lieu unique où sont menés des programmes de recherche et de conservation, avec notamment la restauration des plages de pontes ainsi qu’un centre de soins (agrémenté par le ministère de l’Environnement ) qui accueille les tortues blessées et malades pour les soigner et les relâcher en mer. Océanologue, membre éminent de plusieurs organisations (IUCN Species Survival Commission, West Indian Ocean – Marine Turtle Task Force de l’IOSEA et la Convention de Nairobi depuis 2007), fondateur et vice Président du Groupement Local d’Observation des Baleines et des Cétacés, monsieur Cicionne fait donc partie de ces scientifiques qui vous réconcilient avec un univers de recherche souvent si complexe. C’est l’un de ses talents.

Stéphane Ciccione est né
le 3 octobre 1958.
Il est océanologue, scientifique spécialiste des tortues marines et directeur de Kelonia.